jeudi 6 octobre 2011

Le procès en appel de l'incendie du Centre de rétention de Vincennes

Lors de ce nouveau procès, prévu à Paris jusqu'au 4 novembre à raison de deux audiences par semaine, ONG et avocats de la défense comptent dénoncer les conditions d'accueil et de sécurité dans les centres de rétention, voire leur existence même. Selon la Cimade, il existe actuellement 27 CRAsacs longchamps pas cher en France (d'une capacité de 1.970 places), destinés à accueillir des étrangers en situation irrégulière avant leur éventuelle reconduite dans leur pays. En première instance, en 2010, à l'issue d'un procès émaillé d'incidents, dix anciens "retenus" du CRA de Vincennes avaient été condamnés à des peines de prison ferme allant de 8 mois à 3 ans. Poursuivis pour incendie volontaire ou violences sur agents de la force publique, ils étaient accusés d'avoir pris une part active dans les troubles qui avaient suivi la mort d'un ressortissant tunisien retenu dans le centre. Le 22 juin 2008, au lendemain de la mort de cet homme de 41 ans, décédé d'une crise cardiaque selon les autorités, une manifestation de soutien aux sans-papiers était organisée à l'extérieur du CRA de Vincennes, à l'époque le plus grand de France (249 occupants, pour une capacité de 280). Pendant la manifestation, des occupants du centre avaient commencé à dégrader les locaux, cassant portes et fenêtres et rassemblant des matelas. Plusieurs départs d'incendie étaient constatés, se soldant par la destruction des deux bâtiments du centre. Il n'y avait pas eu de blessés graves. "climat de tension et de violence" Cet incendie avait entraîné une vive polémique, entre ceux qui accusaient les associations de "provocation" et les autres qui déploraient les "situations explosives" provoquées par la politique d'immigration. Un rapport remis au gouvernement quinze jours avant le sinistre avait tiré la sacs longchamps pas chersonnette d'alarme, soulignant le "climat de tension et de violence" dans les CRA, en particulier celui de Vincennes. Les prévenus avaient été identifiés grâce à la vidéosurveillance du centre, dans des conditions contestées par la défense, au vu notamment de la mauvaise qualité des images. "On a pris quelques lampistes au hasard", a déclaré à l'AFP une de leurs avocates, Me Irène Terrel. Sur dix condamnés, six ont fait appel (trois Maliens, deux Marocains et un Palestinien), parce que les autres n'avaient pas d'avocat, selon elle. Dans son réquisitoire, le procureur lui-même avait admis qu'on pouvait "s'interroger sur ce qui avait permis au feu de se propager de manière aussi violente". Dans son jugement, le tribunal avait ensuite demandé qu'une expertise soit menée, notamment sur les normes de sécurité. Mais, "cette demande d'expertise, déjà très tardive, a été suspendue en attendant l'appel, ce qui est absurde", s'est indignée Me Terrel, en jugeant "indispensable" une telle expertise, "car ce n'est pas normal qu'un bâtiment prenne feu en quelques minutes et s'effondre". "On n'a pas essayé de chercher plus loin, parce que cela aurait forcément mené sacs longchamps pas cherà la responsabilité de l'Etat", qui avait "entassé" 240 personnes dans ce centre, a accusé l'avocate. A l'occasion du procès en appel, la Ligue des droits de l'Homme a réaffirmé "son opposition à l'existence même des centres de rétention", dont elle dit demander la fermeture pour stopper les "tensions et violences, dénis de droits et dangers de mort".

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