jeudi 22 septembre 2011

Un commando attaque un dépôt d'argent à Orly et fait un mort

PARIS (Reuters) - Un convoyeur a été tué et deux employés ont été blessés dans une attaque à l'explosif menée mercredi par une dizaine d'hommes armés de fusils d'assaut contre une société de transports de fonds à Orly (Val-de-Marne), a-t-on appris de source policière.

Les malfaiteurs, portant des combinaisons d'intervention de policiers, avec des brassards, ont pénétré avant 06h00 dans un "centre-fort", un dépôt d'argent liquide de la société Temis.

Ils se sont emparés d'un butin d'environ 5 millions d'euros, selon une source proche de l'enquête, confirmant une information du Figaro.fr

"Le butin est extrêmement important", a-t-on déclaré à la police judiciaire, sans pouvoir confirmer le montant exact.

Des témoins ont décrit une "scène de guerre" menée par une équipe "très organisée".

Les malfaiteurs ont d'abord fait exploser la porte extérieure du bâtiment puis ont utilisé une seconde charge pour ouvrir un coffre à l'intérieur.

Le convoyeur a été tué dans l'explosion. Deux autres ont été blessés par le souffle, et non par balles comme on le pensait tout d'abord. Tous deux ont été hospitalisés.

"L'un, plus légèrement touché, a été admis au centre hospitalier de Villeneuve-Saint-Georges, l'autre a été admis à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne)",Sac Chloé a dit Christine Janodet, maire d'Orly, au site du quotidien Metro (www.metrofrance.com)

"RENTRE OU JE TE FLINGUE"

Constatant l'arrivée rapide des forces de l'ordre sur les lieux, les malfaiteurs ont tiré dans leur direction avec des kalachnikov pour prendre la fuite.

Ils avaient pris soin de barrer la rue avec des véhicules enflammés pour retarder l'arrivée des policiers, un procédé déjà utilisé lors d'attaques dans la région parisienne.

Les malfaiteurs sont repartis à bord de deux voitures de forte cylindrée, des Audi. Pour couvrir leur fuite, ils ont pris brièvement en otage un passant qu'ils ont relâché un peu plus tard à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).

"Tous étaient cagoulés, habillés en policiers et porteurs de brassards de police, ce qui a créé la confusion", a dit Christine Janodet.

Elle a expliqué que les policiers avaient pu suivre un moment le commando vers l'autoroute grâce à un hélicoptère avant de les perdre de vue.

Un cafetier a raconté qu'un des malfaiteurs, qu'il prenait pour un policier à cause de son brassard, lui avait ordonné de rentrer dans son établissement : "Rentre où je te flingue".

"L'attaque d'un centre-fort, bâtiment où les fourgons viennent chercher l'argent, est assez rare. Il s'agit manifestement de malfaiteurs chevronnés", a-t-on souligné de source Sac Chloéproche de l'enquête, confiée à la Brigade de répression du banditisme (BRB).

Les enquêteurs devraient exploiter rapidement les images des caméras de vidéosurveillance de la Temis.

Un responsable de la société a annoncé sur place qu'une cellule psychologique avait été installée pour les employés victimes de l'attaque.

Nicolas Bertin et Gérard Bon, édité par Patrick Vignal

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